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Regard approfondi sur l’exploitation des filons d’Afrique subsaharienne
L’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a abrité, du 23 au 25 mars 2016, un atelier thématique ayant porté sur « Activités minières en Afrique subsaharienne : quels impacts sociaux et quelles compensations ? Enjeux, perspectives et controverses ». L’initiative est de l’ISSP et de l’Institut d’étude et du développement économique et social (IEDES) de l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, à travers son UMR Développement et sociétés. Des partenaires tels que l’IRD, PRODIG, Mutation et défis africains (MDA) et la Fondation des sciences de l’homme ont accompagné l’organisation de la rencontre.
L’ISSP organise, depuis 2013, une série de travaux préliminaires en vue de développer un projet de recherche sur les enjeux sociodémographiques et économiques de l’extraction minière. Ce projet se veut un projet fédérateur prenant en compte les domaines de spécialisation des trois unités de recherche de l’institut, à savoir les unités de recherche population et santé ; population et éducation ; et mobilité, habitat et environnement.
Ainsi, après un premier atelier organisé en 2015, l’ISSP a organisé du 23 au 25 mars 2016, toujours avec le même partenaire, un atelier thématique sur « Activités minières en Afrique subsaharienne : quels impacts sociaux et quelles compensations ? Enjeux, perspectives et controverses ».
Dans son mot de bienvenu, le directeur de l’ISSP, Dr Jean-François Kobiané, a mieux situé le contexte de la tenue de cette rencontre. « Cet atelier se tient à la suite d’un premier atelier organisé par les mêmes institutions en février 2015 sous le thème « Accès aux ressources en Afrique de l’Ouest : quelles durabilités et quelles conflictualités ? ». Cet atelier avait montré tout l’intérêt de poursuivre de tels échanges sur les enjeux autour de la question minière. Une conclusion majeure de ces premiers échanges était l’intérêt de mettre en place un réseau dynamique, une communauté de production et de partage de connaissances sur les thématiques de l’extraction minière », a-t-il dit.
La rencontre a connu la participation de chercheurs ainsi que l’ensemble des acteurs qui interviennent dans le secteur de l’extraction minière, notamment les miniers, les orpailleurs, les représentants de syndicats des mines du Burkina, le représentant du Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières, les associations de la société civile, etc.
Ce second atelier a été l’occasion de partager avec les participants les résultats des travaux préliminaires réalisés 
non seulement par l’ISSP, mais aussi par les partenaires venus d’Allemagne et de la France.
De façon concrète, les échanges ont porté sur des modules tels que « impacts sociaux des activités minières », « compenser quoi, qui, et pour quoi faire ? », « perspectives et pistes ». Ce qui a permis non seulement d’apprécier l’impact des exploitations minières dans la communauté mais aussi de savoir si les compensations minières sont à la hauteur des impacts négatifs que les exploitations minières causent.
Toutes choses qui ont permis, à l’issue de la rencontre, de mieux renforcer le dialogue entre les différents acteurs, et surtout d’avoir une vision claire sur la voie à suivre notamment en matière de compensations.
