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2e collecte du Programme PMA 2020
Le taux de prévalence contraceptive en hausse au Burkina
C’est le résultat principal auquel est parvenue la recherche sur les nouvelles tendances de la fécondité et de la planification familiale après la 2e vague de collecte des données réalisée par le projet Performance Monitoring and Accountability (PMA2020). Ces résultats ont été rendus publics le 18 décembre 2015 lors d’un atelier de dissémination organisé à l’ISSP.
Après une première phase (effectuée entre novembre et décembre 2014), l’ISSP vient de boucler la 2e phase de collecte (réalisée de mai à juin 2015) sur les nouvelles tendances de la fécondité et de la planification familiale. Principales conclusions de cette recherche : le taux de prévalence contraceptive est en hausse au Burkina. Le Dr Georges Guiella, chef de l’unité de recherche en population et santé, par ailleurs coordonnateur du projet, donne des précisions : « Les tendances de la fécondité et de la planification familiale sont très bonnes, car l’un des résultats phare, pour cette seconde phase, est que le taux de prévalence contraceptive a augmenté au Burkina ».
En réalité, selon les résultats de cette collecte, le taux de prévalence contraceptive moderne chez les hommes en union est passé de 15% en 2010 à 21% en 2015. Le Dr Georges Guiella explique cette performance par le fait qu’il y a une nette progression de l’utilisation des méthodes contraceptives de longue durée, notamment les implants qui représentent 39% des méthodes utilisées par les femmes en union contre 21% en 2010. Ensuite, viennent les injectables suivis de la pilule (12,9%) puis du condom masculin (3,7%)
Les enquêtes ont également montré que, contrairement aux habitudes, le besoin en méthodes contraceptives est de plus en plus exprimé par les femmes
Ces chiffres auraient pu être revus à la hausse, si, par moments, il n’y avait pas eu de rupture de stocks des méthodes contraceptives dans les formations sanitaires publiques comme l’a constaté les enquêteurs au cours des 3 derniers mois précédant le jour de l’enquête.
Comme on le voit, PMA 2020 est un outil pertinent en matière de collette de données sur la santé de la reproduction. C’est pourquoi à la cérémonie d’ouverture, le Dr Jean-François Kobiané, directeur de l’ISSP, a appelé à la pérennisation de cette plateforme qui « rend possible le suivi des engagements du Partenariat de Ouagadougou de février 2011 sur l’urgence d’agir en matière de planification familiale en Afrique de l’Ouest francophone, mais aussi le suivi des plans de relance de la planification familiale dont se sont dotés les pays du Partenariat de Ouagadougou ». Et cela passe nécessairement, a-t-il plaidé, par une synergie d’action dans la mobilisation de ressources.
Le Pr Diarra Yé, vice-présidente de l’Université de Ouagadougou chargée de la recherche et de la coopération a, quant à elle, félicité l’équipe de recherche pour le travail abattu et souhaité que les résultats obtenus participent à l’atteinte de l’objectif commun du Partenariat de Ouagadougou.
PMA 2020 en deux mots
Le PMA 2020 est un projet de 5 ans qui consiste en la réalisation régulière d’enquêtes nationales représentatives sur
la population dans le but de suivre les indicateurs de la planification familiale. Ces enquêtes sont conduites en utilisant la technologie mobile. Une pratique qui permet une réalisation de l’étude à bas coût et un temps de terrain rapide. Le projet s’inscrit dans le cadre du suivi-évaluation de la politique de planification familiale et est mis en œuvre dans 10 pays dont le Burkina. Dans notre pays, PMA2020 est piloté par l’ISSP, avec l’appui technique de l’Institut Bill et Melinda Gates pour la population et la santé de la reproduction de l’Ecole de santé publique Bloomberg de l’Université de Johns Hopkins aux Etats-Unis et financé par la fondation Bill et Melinda Gates.
